[43e Championnats du monde d'escrime (1990)]

[43e Championnats du monde d'escrime (1990)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP0590B 01
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionDe gauche à droite : Pierre Abric, président de la Fédération française d'escrime (F.F.E.), de 1985 à 2004 ; Christian Bonnefond, adjoint aux Sports de la Ville de Lyon ; Bernard Guérin, président du comité d'organisation des championnats du monde d'escrime de Lyon.
historiqueLes Championnats du monde d'escrime, qui débuteront le 7 juillet [1990] à la halle Tony-Garnier, sont une nouvelle preuve de cette "volonté d'internationalisation" qui ne quitte plus le discours de Michel Noir ou de ses adjoints. Christian Bonnefond, l'adjoint délégué aux Sports, est certainement l'un des plus fervents supporters de cette politique. Depuis son arrivée à la tête du service des Sports de la municipalité, il a multiplié les actions en ce sens. Parfois sans grand discernement comme en témoigne le peu d'intérêt démontré par les Lyonnais pour certaines disciplines (snooker, escalade, cyclisme). Certes, on ignore encore si les Championnats du monde d'escrime feront salle comble mais, cette fois, il est incontestable que Lyon tient là un événement de très grande envergure. Plusieurs raisons à cela et notamment la qualité de l'escrime française qui, riche de quatre-vingt-six médailles depuis la rénovation des jeux Olympiques, a brillamment conquis le titre de pourvoyeur numéro 1 du sport français. Le dernier champion olympique en date étant Jean-François Lamour, grand favori au sabre de ce Mondial à Lyon. Philippe Omnès (fleuret), Laurent Couderc (sabre), récemment vainqueur du tournoi de Coupe du monde de Padoue, Olivier Lenglet (épée), actuellement en tête du classement de la Coupe du monde et l'ancien Lyonnais Philippe Riboud (épée) pouvant, eux aussi, être considérés comme de potentiels vainqueurs. Tandis que chez les féminines, la fleurettiste lyonnaise Isabelle Spennato, sacrée championne de France il y a une semaine à Limoges et troisième du Challenge Jeanty, devrait tenir avec beaucoup d'assurance son rôle d'outsider. D'autre part, pour plus de facilité, la Fédération française d'escrime (F.F.E.) n'a pas hésité à demander la modification de certaines règles aux instances internationales. Ainsi, à Lyon, la durée du Mondial sera réduite à huit jours au lieu des douze habituels, ce qui assurera un rythme beaucoup plus soutenu à l'événement. De même, un système d'élimination plus souple, prenant en compte le classement de la Coupe du monde et exemptant de premier tour les trente-deux premiers de ce classement, sera institué. Quant au lieu, il apparaît idéal pour ce genre de manifestation. Pierre Abric, le président de la F.F.E., employant même le terme de "cathédrale" en référence à la halle Tony-Garnier. "Cela nous offre la possibilité de donner une nouvelle image de notre sport. Notamment par la création de courts annexes qui, comme à Roland-Garros, permettront aux spectateurs de mieux apprécier notre discipline". Enfin, à ce jour, quarante-six nations ont répondu par l'affirmative à l'invitation du comité d'organisation. Record de participation à la clé. Reste les problèmes budgétaires, seul sujet suscitant encore des réactions épidermiques. Notamment dans les propos du président Pierre Abric qui regrette encore que "la subvention débloquée par le secrétariat d'Etat à la Jeunesse et aux Sports pour les Championnats du monde de Lyon soit la même que celle accordée pour ceux de Clermont-Ferrand en 1981, soit la somme de 300.000 francs". Inquiétudes d'autant plus vives que, trois semaines avant le coup d'envoi du Mondial, la subvention en question n'a toujours pas été versée et ne devrait l'être que d'ici à six semaines. "Tout cela finit par nous coûter cher, poursuit le président de la F.F.E. car même le plus petit des trous financiers est synonyme d'agios". Depuis l'épisode des Championnats du monde cyclistes de Chambéry (qui s'étaient soldés par un déficit incompressible de 12 millions de francs), l'organisation de manifestations sportives est devenue un pari risqué. Ici, en tout cas, on a eu la sagesse de ne pas tenir compte des recettes de billetterie dans le budget prévisionnel. Source : "Lyon croise le fer" / Nancy Furer in Lyon Figaro, 16 juin 1990, p.56.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP02340.
note bibliographique"Le mondial à l'hôtel de ville" / P.Ch. in Lyon Matin, 16 juin 1990. - "Mondial d'escrime à Lyon : lancement officiel" / Yves Billet in Le Progrès de Lyon, 16 juin 1990.

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